Designer pour l’humain, qui distingue mal les couleurs – Critère 3.1 du RGAA 4.1

Novembre 2022
UX / UI design

Le constat

Une proportion non négligeable de notre population a besoin de lunettes, cela ne date pas d’hier et cela ne s’arrange pas vraiment avec l’âge.
Si on focalise sur la couleur uniquement : environ 9% des hommes et 1,5% des femmes ont une déficience de perception des couleurs !
La plupart des daltonismes sont héréditaires. Comme certains des gènes liés à la perception de la couleur sont portés par le chromosome X, les hommes sont plus sujets à exprimer ces défauts de perception. Voilà pour expliquer la différence au passage… 

Ci-dessus une simulation de vision non « optimale ». Lequel est le vrai logotype finalement ?

Application aux interfaces numériques

Comment savoir que le mot « chromosome » ci-dessous est un lien hypertexte vers une page externe si je ne perçois pas correctement la couleur ?

C’est tout simplement impossible !
Il faut donc avoir un deuxième critère de différenciation en plus de la couleur : gras ou souligné ou avec une icône juxtaposé cf ci-dessous :

De la même manière, dans une carte, si l’information n’est portée que par la couleur, nous risquons de ne pas être parfaitement compris. Suis-je sûr ci-dessous que mon auditoire voit bien la différence entre les 3 verts ?

Je vous laisse chercher les solutions pour rendre le schéma accessible…

Conclusion : le critère 3.1 du RGAA 4.1 clarifié

Le critère 3.1 du RGAA est écrit comme tel :

Critère 3.1. Dans chaque page web, l’information ne doit pas être donnée uniquement par la couleur. Cette règle est-elle respectée ?

Un lien hypertexte sur notre site, c’est GRAS + SOULIGNE
2 critères de différenciation suffisent, 3 c’est souvent trop pour un design élégant !

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